
La Maljoyeuse, 1962, avec les petites fenêtres en façade. À gauche, on peut encore apercevoir l’ancien hangar en bois.
La Maljoyeuse
Depuis 1915
« La Maljoyeuse » aurait été construite vers 1915 le long de la route Bertrix-Herbeumont par l’armée allemande pour y loger l’officier chargé du contrôle des activités économiques de la région : ardoisières, chemin de fer et exploitation forestière. À la fin de la Première Guerre mondiale, elle devient propriété de l’État belge et servira de logement pour le chef de gare de la petite gare de Cugnon-Mortehan durant l’entre-deux-guerres. En 1941 , elle devient une propriété privée. En 1961, elle est acquise par M. Leclercq-Bocken et restera dans la famille jusqu’à nos jours.
Bâtie sur un promontoire en pleine forêt qui domine le site des anciennes ardoisières de Wilbauroche, son accès était aisé, tant par la route que par le chemin de fer qui desservait la petite gare de Cugnon-Mortehan, située à quelques centaines de mètres. La maison était assortie de dépendances dont un grand hangar en bois qui subsistera jusque dans les années 1970.
Le nom
On baptisera la maison du nom d’une carrière à ciel ouvert située dans un lieu-dit tout proche : La Maljoyeuse. Ce nom a probablement été donné par les scaltions (ouvriers ardoisiers, en wallon), qui y voyaient s’arrêter la malle-poste Bertrix-Herbeumont quotidiennement en fin d’après-midi. C’était le signal de la fin imminente de la journée de travail. Ils pourraient alors se rendre dans un des multiples troquets qui jonchaient la vallée à l’époque de l’extraction ardoisière. Cet arrêt de la malle-poste (sorte de diligence de l’époque, tirée par deux chevaux) donna son nom à la carrière toute proche : « la malle joyeuse », puis, par contraction, la Maljoyeuse.